Pions, fous, cavaliers, reine et roi des deux camps entreprennent des chorégraphies parfois savantes, pensant peut-être déjouer ici le monde de la dichotomie.
J’imagine pour ma part un jeu suspendu, hissé dans les branches d’un arbre. Les joueurs ne seraient peut-être que d’un seul camp, ou bien alors ce jeu jouerait tout seul parfois, par impulsions aussi naturelles que magiques, pour le seul plaisir de voir les pièces se mouvoir, en narguant peut-être bien la logique même du temps qui passe, l’alternance des saisons, celle du jour et de la nuit, aux heures devenues incertaines. Vie et mort, blanc ou noir, ce qui est en haut ou en bas, tout cela serait alors devenu flou. Dans ce jeu-ci les pièces prises tomberaient des branches comme des feuilles, ou flotteraient parfois au vent. Le sens de la légèreté leur serait alors octroyé comme à des personnages redécouvrant qu’ils peuvent avoir des ailes, et sortir enfin du jeu. L’échiquier lui-même pourrait parfois étirer des lignes devenues flottantes, histoire de les rendre moins carrées. Calculs et avancées sont ainsi projetés dans un monde d’ondes et particules, ou la seule victoire qui puisse compter serait celle de l’harmonie.
Jeu
d’échecs I
Huile sur isorel, 51 X 51 cm (20”X20”), 2014.
Jeu d’échecs II
Huile sur isorel, 51 X 51 cm (20”X20”), 2014.
En marge de l’échiquier
Huile sur toile, 89 X 107 cm (35X42”), 2014.
Bataille
dans les arbres
Huile sur toile, 76 X 122 cm (30”X48”), 2014.
Des fleurs les souvenirs II
Huile sur isorel, 60,8 X 30,6 cm (12”X24”), 2014.
Nuages d’intérieur
Huile sur toile, 35,3 X 51 cm (14”X20”), 2015.
Partie nulle
Huile sur toile, 76 X 55,5 cm (22”X30”), 2017.
Double jeu
Huile sur toile, 76 X 55,5 cm (22”X30”), 2017.
Yuzus et sangaku
Huile sur isorel, 35,8 X 40,8 cm (14”X16”), 2018.
Échiquier aux yuzus planant sur la forêt
Huile sur isorel, 35,7 X 40,8 (14”X16”), 2018.
Caissa, déesse du jeu d’échecs
Huile sur isorel, 60,9 X 45,9 cm (18”X24”), 2019.
Tapis
volants
Huile sur toile, 76,2 X 101,3 cm (30”X40”), 2022.
Sur les traces de Caïssa